La mauvaise herbe n’est jamais qu’une plante mal aimé.
Ella Wheeler Wilcox – Auteure et poète (1850-1919)
Quelles sont les bonnes raisons pour ne pas bruler les déchets verts de son jardin?
Le brûlage des déchets verts est une pratique courante dans de nombreux foyers, mais connaissez-vous réellement son impact sur l’environnement ? Dans cet article, nous allons explorer les conséquences de cette pratique en nous appuyant sur les données fournies par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). De plus, nous établirons un tableau comparatif entre les niveaux de pollution générés par le brûlage des déchets verts et ceux des véhicules diesel et essence. Prêts à découvrir la vérité derrière cette pratique controversée ?
Pollutions
L’impact environnemental du brûlage des déchets verts: L’ADEME met en évidence les effets néfastes du brûlage des déchets verts sur l’environnement. En premier lieu, il contribue à la dégradation de la qualité de l’air en émettant des particules fines et des polluants atmosphériques. Selon les estimations, une heure de brûlage équivaut à 700 kilomètres parcourus par une voiture diesel récente. De plus, la combustion des déchets verts produit également des gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (CO2) et le monoxyde de carbone (CO), contribuant ainsi au réchauffement climatique.
Tableau comparatif : Niveau de pollution du brûlage des déchets verts vs véhicules diesel et essence (exprimé en kilogrammes)
Type de pollution | Brûlage des déchets verts | Voitures diesel (pour 1 heure) | Voitures essence (pour 1 heure) |
Particules fines (PM2,5) | 3 kg | 0,8 kg | 0,2 kg |
Dioxyde de carbone (CO2) | 25 kg | 18 kg | 14 kg |
Monoxyde de carbone (CO) | 0,5 kg | 0,2 kg | 0,1 kg |
Hydrocarbures | 0,2 kg | 0,3 kg | 0,2 kg |
Dans ce tableau comparatif, les niveaux de pollution sont exprimés en kilogrammes pour mieux représenter la quantité de pollution générée par chaque source. On peut constater que le brûlage des déchets verts entraîne des émissions significativement plus élevées de particules fines, de dioxyde de carbone, de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures par rapport aux véhicules diesel et essence. Cette comparaison met en évidence l’importance de rechercher des alternatives plus respectueuses de l’environnement pour gérer les déchets verts.
L’ignorance
» L’étude sociologique de l’ADEME révèle que les particuliers, comme certains élus et techniciens de collectivités, sont peu conscients de l’impact du brûlage à l’air libre sur la qualité de l’air et ses conséquences sanitaires.
Les particuliers interrogés témoignent d’un déficit d’information, notamment sur la réglementation concernant le brûlage, pourtant l’interdiction constitue le premier frein à cette pratique. La moitié des personnes interrogées sont en attente d’accompagnement et d’information et 28% déclarent qu’elles seraient incitées à moins brûler si la verbalisation était effective. Pourtant, 84% des personnes qui pratiquent le brûlage de leurs déchets verts déclarent n’avoir jamais été sanctionnées. »
Les solutions
Dans cette même dernière étude, des solutions existent et permettent de valoriser les déchets
» Les solutions et les alternatives au brûlage des déchets verts: un enjeu pour les collectivités
Les déchets verts font partie du gisement des biodéchets. Ils représentent environ 12 % des déchets ménagers et assimilés (DMA) collectés et traités chaque année en France et par conséquent des enjeux économiques importants pour les collectivités. La mise en place de solutions alternatives au brûlage à l’air libre répond aux enjeux réglementaires, environnementaux et sanitaires et permet par ailleurs une meilleure gestion de ces déchets.
Ces solutions alternatives incluent des solutions de prévention (jardinage raisonné, éco-pâturage), des solutions de gestion de proximité (compostage individuel et collectif, broyage in situ), des solutions de gestion centralisée (collectes et traitement). Certaines sont plus vertueuses que d’autres, mais il importe que les collectivités aient connaissance d’un panel varié de solutions existantes, de manière à proposer à leurs usagers une complémentarité de solutions, adaptées à leur territoire.
Quelle que soit la stratégie des collectivités interrogées en matière de gestion des déchets verts ménagers, l’accent doit être mis sur la prévention grâce à différents modes de communication pour changer le regard des usagers sur les « déchets » issus du jardinage, pour qu’ils ne soient plus perçus comme des résidus dont il faut se débarrasser, mais comme une ressource végétale à valoriser localement. «
Amende
Punir financièrement pour faire comprendre. C’est assez typique du comportement d’un être humain. Il pense que tout est permis où prend le droit de le faire au risque d’une sanction qui n’arrivera peut être jamais. Et le jour, ou l’amende tombe et pour un montant de 450€, tout à coup, ce même citoyen comprend, réfléchi et devient tout à coup responsable. Passez d’un état d’irresponsable à un statut de responsable et d’engagé pour l’environnement.
Peu de moyen
Peu de moyen pour sanctionner sont mis en œuvre par les mairies ou les régions. La police n’est pas formée, les administrés ont d’autres tâches à gérer. On constate souvent le manque de communication sur le sujet. Il est assez rare de connaitre le risque écologique et financier. Il faut avec le temps de la pédagogie.
Je crois qu’il faudrait dès le plus jeune âge une éducation autour des sujets de l’écologie et des actions à réaliser. Et le sujet du brûlage des déchets doit en faire partie. Mais c’est loin d’être gagné, la bataille sera longue.
Les actions des régions pour sensibiliser les citoyens : Face à cette problématique, de nombreuses régions ont pris des mesures pour sensibiliser les citoyens aux dangers du brûlage des déchets verts. Voici quelques exemples d’actions entreprises :
- Campagnes de communication : Plusieurs régions ont lancé des campagnes de sensibilisation visant à informer les citoyens sur les conséquences néfastes du brûlage des déchets verts. Ces campagnes utilisent des affiches, des spots publicitaires, des dépliants et des vidéos pour diffuser des messages clairs et concis.
- Guides pratiques : Certaines régions ont élaboré des guides pratiques détaillant les alternatives écologiques au brûlage des déchets verts. Ces guides fournissent des informations sur le compostage, la collecte sélective et le broyage, ainsi que des conseils pratiques pour les mettre en œuvre.
- Mise en place de points de collecte : Plusieurs régions ont établi des points de collecte spécifiques pour les déchets verts. Ces points permettent aux citoyens de se débarrasser de leurs déchets de manière responsable, en les orientant vers des filières de recyclage ou de valorisation appropriées.
Les mairies commencent sérieusement à engager des initiatives dans le domaine du compost
Autour du compost
Des villes mettent en places des collectes de déchets verts. Elles offrent ou permettent aux habitants de bénéficier d’un composteur. L’accès à des composteurs partagés (public) se multiplie.
La valorisation des déchets est possible par la transformation. Le compostage est un axe pour la valorisation.
Des timides initiatives se multiplient un peu partout. Chacun doit comprendre les enjeux qui se jouent actuellement pour un meilleur avenir demain.
Conclusion
Le brûlage des déchets verts a un impact significatif sur l’environnement, générant des niveaux élevés de pollution atmosphérique. Les données de l’ADEME soulignent l’urgence de trouver des alternatives écologiques pour gérer ces déchets. De nombreuses régions ont pris des mesures pour sensibiliser les citoyens à cette problématique, en lançant des campagnes de communication, en fournissant des guides pratiques et en mettant en place des points de collecte. Cependant, une véritable prise de conscience collective est nécessaire pour changer nos habitudes et préserver notre planète.
En tant qu’individus, nous avons le pouvoir d’agir et d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. Opter pour le compostage, la collecte sélective ou le broyage des déchets verts sont des choix simples mais puissants. De plus, il est essentiel de soutenir les initiatives des régions en participant activement aux campagnes de sensibilisation et en encourageant nos proches à faire de même.
La préservation de notre environnement repose sur notre engagement collectif. Nous devons reconnaître que nos actions individuelles, aussi petites soient-elles, ont un impact cumulatif sur la santé de notre planète. En prenant des décisions éclairées et en adoptant des alternatives respectueuses de l’environnement, nous pouvons contribuer à réduire la pollution et à créer un avenir plus durable pour les générations futures.
N’oublions jamais que nous sommes les gardiens de notre environnement. Engageons-nous dès maintenant à prendre soin de notre planète, à travers des choix éco-responsables et une sensibilisation accrue. Ensemble, nous pouvons construire un monde meilleur pour tous, où la nature prospère et où l’harmonie entre l’homme et son environnement est préservée.
Et je finirai par…
A mon habitude, pour chacun de mes posts je vous propose une lecture. Je ne le ferai pas pour la simple est bonne raison qu’il existe une multitude d’ouvrage sur l’écologie et les comportements écocitoyens. Je crois d’abord à l’éducation et l’engagement de chacun pour éviter le pire. Protégeons la nature et arrêtons de croire que les ressources sont illimitées.